Retam (Retama raetam) est un arbuste touffu, au port buissonnant et élancé au feuillage caduc, qui peut atteindre 1.5m de haut. Ses nombreuses tiges sont souples et ramifiées, gris argenté, soyeuses, presque sans feuilles.
L’inflorescence se compose d'une multitude de petites fleurs de couleurs blanches tachées de mauve, très parfumées. Les fruits sont des petites gousses contenant une ou deux graines toxiques.la plante pousse en bordure des oueds ou dans leur lit. Originaire d'Afrique du Nord. C'est une plante adaptée au climat méditerranéen semi-aride dans les zones humides des régions semi-désertiques à désertiques, présent dans la région de Naâma, région de M'Sila et (région de Hodna) (Algérie) et au sud du Maroc (dans le Tafilalet) et même en Tunisie ; de la famille des Fabacées.
Floraison : apparaît en été.
Attention : confusion avec Retama sphaerocarpa, en dehors de la saison de floraison. La plante est toxique.
Autres noms : « Rtem, r' tem »en Arab/Berbere, « سِث, أزّش »en arabe.
Les composants :
Flavonoïdes et un nouveau dihydroisocoumarine, récemment isolé ; Présence de 2 à 4,5% d’alcaloïdes quinolizidiques (anabasine, aphyllidine et lupinine). Rétamine.
Les vertus du Retam :
Activité antioxydante, antidiabétique, Activité cytotoxique, antiseptique, fébrifuge, diurétiques et hypoglycémiants.
Les propriétés du Retam :
Usage externe :
· Traite : Cicatrisant, cicatrisant circoncision, vulnéraire, antiseptique, sédatif, blessures, ulcérations, boutons purulents.
· Traite la sciatique, eczéma et la gale.
· pour soigner les plaies de circoncision.
· antiseptique pour les plaies, les éruptions cutanées et le prurit.
Usage interne :
· En cas de vers intestinaux.
· Traite le diabète sucré.
· Traite : piqûre de scorpion
· Traitement des maladies des reins.
·
Bon à savoir :
- Le Retama raetam est réputé pour soigner les morsures de serpent et la gale bovine dans la pharmacopée traditionnelle maghrébine.
- La plante est toxique du fait de la présence des alcaloïdes quinolizidiniques. Chez les animaux, la toxicité se manifeste, suite à une ingestion excessive, par une rétention urinaire grave et par des avortements.
- Les extraits éthanoliques et aqueux possèdent des activités cytotoxiques et antioxydants et inhibent la croissance des cellules cancéreuses.
-traitement de plusieurs maladies telles que le diabète, l'hépatite, la jaunisse, le mal de gorge, les maladies de la peau, les douleurs articulaires, les rhumatismes, la fièvre, l'inflammation, l'eczéma et les infections microbiennes.
- les extraits de pousses ont réduit la concentration de triglycérides dans le plasma des rats et ont considérablement diminué leur poids.
- les huiles essentielles de Retama raetam et son utilisation potentielle intéressante dans les industries alimentaires et pharmaceutiques.
- dans le Sud tunisien, l'emploi de cette plante pour les soins en cas de morsure de serpent, pour le traitement de la gale des ovins et dans la lutte contre l'infection des plaies.
- A dose élevée le « retem », très recherché par les chameaux, les moutons et les chèvres, serait abortif (BOUQUET, 1921) propriété qui, selon GATTEFOSSÉ (1921), serait due à la présence de rétamine.
Pour CAUVET (1925), l'espèce consommée à l'état sec, produit chez le chameau une grave rétention d'urine. Cette toxicité est également rapportée par DURAND (1958) qui, cependant, affirme que les chameaux ne consomment jamais de « retem ».
OZENDA (1977) attribue cette nocivité à des hétérosides cyanogénétiquee et RAMES (1941) rapporte un décès de femme à la suite de l'ingestion d'un infusé de « retem ».
Cette plante sert aussi de combustible (TROTTER) et communique au lait une odeur désagréable (BOUQUET, 1921).
Selon DUVEYRIER (in TROTTER, 1915) les racines servent à préparer des décoctions vermifuges.
Les tiges et feuilles pilées avec du miel sont vomitives souligne BOUQUET (1921) qui ajoute qu'elles sont aussi administrées en lavements purgatifs et vermifuges.
RAYNAUD (in GATTEFOSSÉ, 1921) rapporte l'usage, à Marakech, de la flagellation avec des tiges fraîches de « r'tem » pour lutter contre les enflures.
- Retama retam : seules les feuilles sont mangées.
- L'emplâtre de « retem » (LOUIS, 1979) est employé dans le traitement des boutons purulents.
- Retama raetam (Forssk) Webb & Berthel est bien connu dans la médecine traditionnelle des régions du nord et de l'est de la Méditerranée pour le traitement des infections microbiennes.
- Le « retam » est le plus souvent signalé pour le traitement des douleurs et des plaies. Ainsi, RAMES (1941) note que toute douleur peut être traitée par des pointes de feu faites avec un fragment de tige de régime de dattes ou avec une baguette de « retem » ou encore une tige de henné. Cet usage, pour les pointes de feu, est aussi signalé par REBOUL (1953) et PASSAGER et BARBANÇON (1956).
-Selon DOREAU (1961), la plante serait fébrifuge et servirait au traitement des plaies, emploi que nous avons aussi relevé dans le Sud tunisien, l'espèce (ar. = retem) étant alors broyée et mélangée à du lait.
NB : c’est la dose qui fait le poison.
Amicalement à vous !
Mustapha.L
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